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Dans la rue, les gens se déplacent dans l’univers clos de leur véhicule. Piétons, leur regard est vissé au sol ou sur le smartphone.
Ils oublient leur environnement quotidien, la richesse cachée ou bien présente de ce qui les entoure.
Afin de les « ouvrir » au monde, je voudrais proposer, en partenariat avec des associations, municipalités, entreprises intéressées par la démarche, une ouverture du regard par la mise en lumière de lieux, d’espaces, de bâtiments.
Nous pourrions ainsi créer un événement (marché, promenade nocturne, et autres animations à inventer) destiné aux habitants afin de leur faire (re)découvrir leur environnement.
L’idée forte est de se réapproprier son espace quotidien par le jeu des lumières.
Sans être dans le spectaculaire (cycle lumineux), j’intègre la mise en lumière dans une déambulation. On peut ainsi s’adresser aux piétons, cyclistes et aussi créer un événement pour automobilistes (bloqués tous les jours au même feu le soir) par exemple.

 

Tout est à imaginer et à réaliser.
Le caractère éphémère de la manifestation permet de poser un moment fort
amenant une rupture dans le quotidien.

 

 

Ainsi seront définis :

• Le choix du lieu : centre ville… ou plus loin dans des endroits passagers.
• Le choix du moment:
– en adéquation avec un évènement fort (nuit des musées, nuit du patrimoine, fête locale),
– Une date importante dans l’année ou dans l’histoire du lieu,
– Un moment dans l’année où il ne se passe rien : les périodes février-mars sont en général des mois creux et peuvent devenir l’argument d’une manifestation à créer.
• Le choix du type de mise en lumière
• L’ampleur du projet en fonction des possibilités de budget. Une mise en lumière simple dans ou sur un lieu non mis en valeur peut avoir une grande force, sans nécessiter un budget considérable. Les partenariats avec les services techniques, le parc régional de matériel ou  prestataires locaux, associations, permettent de réduire les coûts au maximum, mais aussi d’intégrer la réalisation du projet à la vie locale (possibilité d’ateliers, workshops, stages d’initiation, animation en milieu scolaire autour de la lumière).

 

Des exemples de mises en lumière de bâtiments (avec vue de jour) sont parlantes :

 

• Quelques projecteurs suffisent pour amener une part de rêve et de poésie.

(Epinal, Thann et Wolfisheim)

 

• Quelques projecteurs transforment des bâtiments à l’architecture sans grand intérêt  et amènent l’étonnement.

(lycée de Bischwiller)

A Bischwiller, sur demande de M. Stéphane Klein, proviseur, j’ai été amené à intervenir auprès d’élèves de terminale. Le sujet, plutôt technique (travail sur les sources de lumière, protocole DMX) devait aboutir sur la mise en lumière du bâtiment pour les « portes ouvertes ».
Très vite, le sujet a débordé sur les aspects artistiques : que raconter sur ces façades, quelles références picturales…..
Les élèves se sont vite pris au jeu, et nous avons réalisé ensemble ce projet.« Nous ne verront pas notre lycée du même œil en y revenant lundi ! » se disaient-ils pendant le démontage….

 

Différentes possibilités mettre en lumière des lieux

 

• par la couleur: à Dubaï, il m’a été demandé de reprendre une image projetée à Lyon (« Et si… », en 2012)

(Dubaï)

Le concept de base a été de transformer des immeubles d’habitation en tableaux inspirés par Mondrian ou Hans Arp. Des formes simples, des couleurs primaires et secondaires, telles sont les bases de ces tableaux.
Ainsi,un bâtiment à l’architecture utilitaire comme le lycée technique de Bischwiller a été transformé en toile de peintre où les couleurs amènent la fantaisie manquant cruellement sur ce type de façade.

 

• par le détourage architectural je mets en valeur l’architecture d’un bâtiment, mais je peux également lui amener un clin d’œil de fantaisie.

(Barr, Brioudes, Lyon et Thann)

 

• par les « ombres de lumière » de personnages, des symboles, d’animaux….

(Epinal, Verdun et Goxwiller)

A Belfort, l’idée a été de transformer cet espace et, en m’inspirant des travaux de Matisse, d’amener de la fantaisie dans ce lieu à l’aspect sévère.
L’image découpée (les mêmes techniques que Matisse) et projetée, fixe, amène la poésie.
Le spectateur passe, s’imprime des images.
L’image fixe joue là où le spectateur est mouvant, comme dans une galerie d’art.

 

Dans le respect des formes architecturales, il est possible de surprendre le spectateur par des images décalées.

(Olungen et Guebwiller)

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